lundi 13 octobre 2014

San Lorenzo enfin tout en haut

San Lorenzo enfin tout en haut
© Getty Images
Au terme de 54 ans d'attente, San Lorenzo de Almagro s'est emparé le 13 août 2014 du titre le plus convoité par ses joueurs, ses dirigeants et ses supporters : la Copa Libertadores. Une explosion de joie a embrasé le stade Pedro Bidegain et le quartier de Boedo quand le Ciclón a scellé sa victoire 1:0 sur leNacional de Paraguay, dans la manche retour d'une finale inédite puisqu'elle opposait deux clubs parvenus pour la première fois à ce stade de la compétition.
Malgré sa supériorité lors du match aller à Asunción, San Lorenzo avait laissé échapper la victoire sur le fil (1:1) et ses fans comptaient bien le voir prendre sa revanche à Buenos Aires. Mais sous pression à l'heure d'accomplir leur rêve, les Azulgranas ont finalement livré une prestation sans grande saveur. Ils ont eu besoin d'un penalty transformé par Néstor Ortigoza pour prendre le dessus sur les Guarani.
FIFA.com revient sur les temps forts de la Copa Libertadores de América 2014.
Le champion
Une fois le Torneo Inicial 2013 en poche, San Lorenzo s'est tourné vers la compétition continentale. Juan Antonio Pizzi parti pour l'Espagne à Valance, c'est Edgardo Bauza, un entraîneur connu pour avoir remporté la Libertadores 2008 avec la Liga Universitaria de Quito, qui a pris le relais. L'Argentin a doté ses nouvelles couleurs d'un cocktail gagnant fait de solidité défensive et d'un esprit offensif de tous les instants. Classé quinzième sur les 16 formations qualifiées pour les huitièmes de finale, le Ciclón a progressé à pas de géant au fil des rencontres. Intraitable dans son fief, il y a gagné tous les matches sans encaisser un seul but. Tombeur de Grêmio en huitième, il a éliminé Cruzeiro en quart à l'issue du match retour disputé au Brésil, un tour de force historique. Il a aussi montré la richesse de son banc : privé de l'attaquant Ángel Correa, il s'est baladé contre Bolívar 5:0 en demi-finale aller, et l'absence du milieu offensif Ignacio Piatti ne l'a pas empêché de s'imposer sur le Nacional en finale retour.
Les enseignements
"Le prestige du palmarès et du maillot ne se respecte plus", avait observé l'entraîneur du Nacional, Gustavo Morínigo, au micro de FIFA.com. Le dernier carré comprenait en effet deux néophytes à ce stade de la compétition - Nacional et Defensor Sporting -, et deux équipes dont les dernières demi-finales en Copa remontaient à 26 ans pour San Lorenzo et à 28 ans pour Bolívar.
Les désillusions se sont enchaînées. Depuis l'élimination au premier tour de Peñarol et de l'Universidad de Chile par Arsenal de Sarandí et Defensor Sporting, jusqu'à la chute en huitième de la meilleure équipe de la phase de poules, Vélez Sarsfield, vaincue sur sa pelouse par le modeste Nacional deParaguay.
Le tournoi a également apporté de l'eau au moulin de ceux qui considèrent les premier et deuxième tours comme deux étapes bien distinctes. Pour la première fois depuis 2005, année d'entrée en vigueur du format de qualification pour les huitièmes suivant les prestations en phase de groupes, ce sont les équipes les moins performantes du premier tour qui ont disputé la finale.
Les surprises
Le football brésilien a déçu, tout comme lors de la dernière Coupe du Monde de la FIFA™. Aucun des six clubs en lice n'a accédé au dernier carré pour la première fois depuis 1991. Cruzeiro est le seul à avoir atteint les quarts de finale. L'Atlético Mineiro, le dernier tenant du titre, et Grêmio sont tombés en huitièmes, tandis que l'Atlético Paranaense, Botafogo et Flamengo ont quitté le tournoi dès le premier tour. La débâcle est d'autant plus cuisante quand on se souvient que les quatre derniers champions étaient brésiliens et qu'entre 2005 et 2013, au moins l'un des finalistes l'était aussi.
Les joueurs-clés
Ignacio Piatti a constitué un rouage-clé de l'attaque de San Lorenzo grâce à ses qualités de créateur et de déstabilisateur. Meilleur buteur de son club avec Mauro Matos, il a signé trois réalisations, dont deux à point nommé : l'une à quatre minutes du coup de sifflet final face à Botafogo, but qui a propulsé les siens en huitième, et l'autre sur les terres de Cruzeiro en quart de finale retour.

À 34 ans, Juan Mercier a été le moteur de l'entrejeu argentin. Il a d'autant plus de mérite qu'il lui a fallu attendre d'avoir 27 ans pour évoluer en première division. Son homologue Marcos Riveros a joué le même rôle pour le Nacional de Paraguay.
L'Uruguayen Nicolás Olivera, figure de proue du Defensor Sporting, a conduit son équipe en demi-finale. Auteur de cinq buts, il a été élu meilleur joueur du tournoi, avec le Paraguayen Julio dos Santos.
Le saviez-vous ?
Edgardo Bauza est le dixième technicien à décrocher deux Copas Libertadores. Le stratège le plus titré du tournoi est également argentin : Carlos Bianchi a été sacré avec Vélez Sarsfield en 1994, puis avec Boca Juniors en 2000, 2001 et 2003.
1992 a été la première année où aucun ancien champion continental n'a atteint les demi-finales. Le dernier carré a réuni Barcelona de Guayaquil, Newell's Old Boys, América de Cali et São Paulo, futur vainqueur du tournoi.
La stat
25 - Comme le nombre d'équipes sacrées championnes en 55 éditions de la Copa Libertadores. Le nouveau venu au palmarès, San Lorenzo, est le huitième club argentin à coiffer la couronne, après Independiente (7), Boca Juniors (6), Estudiantes de La Plata (4), River Plate (2), Racing Club (1), Argentinos Juniors (1) et Vélez Sarsfield (1).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire