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L'Autriche a manqué de peu la Coupe du Monde de la FIFA, Brésil 2014™ en s'inclinant dans les ultimes minutes de son avant-dernière rencontre qualificative face à la Suède (1:2), abandonnant ainsi sa place de barragiste aux Scandinaves.
Le tournoi sud-américain s'est toutefois révélé digne d'intérêt pour Marcel Koller, le sélectionneur suisse de l'Autriche, qui a pu étudier le jeu et les options tactiques des meilleures sélections de la planète. Il espère dorénavant faire profiter ses joueurs de ses observations et ainsi devancer la Russie, la Suède, le Monténégro, le Liechtenstein et la Moldavie dans la course à l'UEFA EURO 2016. En cas de qualification, l'actuel 39ème du Classement mondial FIFA/Coca-Cola disputerait son premier grand tournoi depuis l'UEFA EURO 2008, organisé sur ses propres terres.
En marge de la conférence FIFA/UEFA pour les entraîneurs et responsables techniques européens qui s'est tenue à Saint-Pétersbourg en Russie en septembre dernier, FIFA.com a discuté avec Koller. Il dresse un bilan de Brésil 2014 et explique comment il entend emmener ses troupes vers France 2016.
Marcel Koller, la Coupe du Monde 2014 est terminée depuis deux mois. Où étiez-vous pendant la compétition et quels enseignements en tirez-vous ?
Je suis allé au Brésil pendant 12 jours et j'ai assisté à cinq rencontres. De retour chez moi, j'ai suivi le reste des matches devant ma télévision. C'était à mon sens une très bonne Coupe du Monde. Il s'est passé beaucoup de choses, y compris durant la phase de groupes. On s'attendait avant le tournoi à ce que la plupart des équipes ne se livrent pas, à ce qu'elles jouent surtout pour ne pas perdre. Cela n'a absolument pas été le cas durant la première phase, le rythme a tout de suite été élevé. Cela a donné beaucoup de matches intéressants.
Je suis allé au Brésil pendant 12 jours et j'ai assisté à cinq rencontres. De retour chez moi, j'ai suivi le reste des matches devant ma télévision. C'était à mon sens une très bonne Coupe du Monde. Il s'est passé beaucoup de choses, y compris durant la phase de groupes. On s'attendait avant le tournoi à ce que la plupart des équipes ne se livrent pas, à ce qu'elles jouent surtout pour ne pas perdre. Cela n'a absolument pas été le cas durant la première phase, le rythme a tout de suite été élevé. Cela a donné beaucoup de matches intéressants.
À quelles rencontres avez-vous assisté ?
J'étais dans les tribunes pour les trois matches de poule de la Russie, qui est dans notre groupe pour les qualifications à l'EURO. J'étais également présent pour Suisse-France et Bosnie-Iran.
J'étais dans les tribunes pour les trois matches de poule de la Russie, qui est dans notre groupe pour les qualifications à l'EURO. J'étais également présent pour Suisse-France et Bosnie-Iran.
Quels souvenirs en gardez-vous ?
Suisse-France a été le plus plaisant à suivre de par le résultat. La rencontre a été très vivante. À titre personnel, il était également important d'observer la Russie, afin d'en apprendre plus sur son jeu. C'est une bonne chose d'avoir été sur place afin de disposer d'une bonne vision d'ensemble.
Suisse-France a été le plus plaisant à suivre de par le résultat. La rencontre a été très vivante. À titre personnel, il était également important d'observer la Russie, afin d'en apprendre plus sur son jeu. C'est une bonne chose d'avoir été sur place afin de disposer d'une bonne vision d'ensemble.
Que manque-t-il encore à l'Autriche pour se qualifier elle aussi pour un tel tournoi ?
Lors des dernières qualifications, nous manquons les barrages pour cinq petites minutes. Dans l'ensemble, nous avons progressé, mais l'expérience nous a fait défaut dans quelques situations. Il nous faut peut-être encore un peu de malice pour pouvoir prétendre rejoindre les meilleures équipes. J'espère que ces qualifications pour l'EURO nous permettront de montrer que nous avons appris des erreurs commises ces deux dernières années.
Lors des dernières qualifications, nous manquons les barrages pour cinq petites minutes. Dans l'ensemble, nous avons progressé, mais l'expérience nous a fait défaut dans quelques situations. Il nous faut peut-être encore un peu de malice pour pouvoir prétendre rejoindre les meilleures équipes. J'espère que ces qualifications pour l'EURO nous permettront de montrer que nous avons appris des erreurs commises ces deux dernières années.
Quelles sont les qualités de votre équipe qui vous poussent à croire qu'elle sera présente en France en 2016 ?
Depuis deux ans, nous avons fait de gros progrès sur le plan du jeu. Lors du match contre la Suède (1:1, le 8 septembre 2014), nous avons par exemple fait preuve de plus de sérénité. Nous n'avons pas fait n'importe quoi, même si nous voulions bien sûr gagner à domicile. Il est extrêmement important de ne pas se précipiter et de ne pas se laisser gagner par la nervosité lorsque tout ne se passe pas comme nous le voulons, mais au contraire de continuer à dérouler notre jeu. Nous avons été capables d'appliquer cela contre la Suède et j'en suis très satisfait. Nous avons en revanche eu des difficultés à trouver la faille, c'est vrai, mais je suis convaincu que cela va venir.
Depuis deux ans, nous avons fait de gros progrès sur le plan du jeu. Lors du match contre la Suède (1:1, le 8 septembre 2014), nous avons par exemple fait preuve de plus de sérénité. Nous n'avons pas fait n'importe quoi, même si nous voulions bien sûr gagner à domicile. Il est extrêmement important de ne pas se précipiter et de ne pas se laisser gagner par la nervosité lorsque tout ne se passe pas comme nous le voulons, mais au contraire de continuer à dérouler notre jeu. Nous avons été capables d'appliquer cela contre la Suède et j'en suis très satisfait. Nous avons en revanche eu des difficultés à trouver la faille, c'est vrai, mais je suis convaincu que cela va venir.
Quel football aimeriez-vous faire pratiquer à l'Autriche ?
En défense, je veux que nous soyons agressifs, c'est-à-dire que nous soyons dans l'action plutôt que dans la réaction. Offensivement, il faut multiplier les actions, avec un jeu rapide, des transitions efficaces et un pressing haut. Que l'on attaque par les ailes ou par l'axe importe peu. Nous essayons d'utiliser les deux options. La finalité est bien sûr de marquer, si possible des beaux buts.
En défense, je veux que nous soyons agressifs, c'est-à-dire que nous soyons dans l'action plutôt que dans la réaction. Offensivement, il faut multiplier les actions, avec un jeu rapide, des transitions efficaces et un pressing haut. Que l'on attaque par les ailes ou par l'axe importe peu. Nous essayons d'utiliser les deux options. La finalité est bien sûr de marquer, si possible des beaux buts.
A quel joueur prédisez-vous un grand avenir au sein de votre équipe ?
David Alaba, sans aucun doute. Il s'est déjà imposé au Bayern Munich, où il joue très régulièrement. Il n'a que 22 ans mais déjà énormément de vécu. Il est important d'en faire profiter les autres joueurs. Il a cette mentalité, cette envie de gagner et, comme il l'a déjà montré pendant la campagne de qualifications précédente, il est capable d'accélérer quand il le faut. Il prend ses responsabilités, également sur les coups de pied arrêtés, notamment les penalties. Il est primordial de lui faire prendre encore plus conscience de tout cela. Il a la qualité, également la qualité humaine, pour être reconnu comme l'un des leaders de l'équipe. C'est ce que nous attendons de lui dans les prochains mois. Il a tout pour progresser encore et réussir. À son âge, jouer aussi souvent au Bayern et être utilisé indifféremment à plusieurs postes, ce n'est pas donné à tout le monde. Je suis convaincu qu'il peut aller encore plus haut.
David Alaba, sans aucun doute. Il s'est déjà imposé au Bayern Munich, où il joue très régulièrement. Il n'a que 22 ans mais déjà énormément de vécu. Il est important d'en faire profiter les autres joueurs. Il a cette mentalité, cette envie de gagner et, comme il l'a déjà montré pendant la campagne de qualifications précédente, il est capable d'accélérer quand il le faut. Il prend ses responsabilités, également sur les coups de pied arrêtés, notamment les penalties. Il est primordial de lui faire prendre encore plus conscience de tout cela. Il a la qualité, également la qualité humaine, pour être reconnu comme l'un des leaders de l'équipe. C'est ce que nous attendons de lui dans les prochains mois. Il a tout pour progresser encore et réussir. À son âge, jouer aussi souvent au Bayern et être utilisé indifféremment à plusieurs postes, ce n'est pas donné à tout le monde. Je suis convaincu qu'il peut aller encore plus haut.
L'Espagne a largement dominé le football mondial. Allons-nous maintenant assister à une domination allemande ?
L'Allemagne attend ce sacre mondial depuis longtemps. Joachim Löw mène son groupe depuis dix ans et il n'a jamais manqué grand-chose. Mais l'équipe n'a jamais perdu sa sérénité ni sa patience, elle a continué à travailler. Voyez par exemple un Lukas Podolski ou un Philipp Lahm, qui étaient déjà là à 20 ans et qui ont attendu d'avoir respectivement 29 et 30 ans pour enfin décrocher ce titre. L'expérience est essentielle pour arriver à ce résultat-là. Je trouve dommage que certains aient pris leur retraite internationale, parce qu'ils en avaient encore sous la semelle et auraient pu obtenir d'autres grandes victoires. Maintenant, l'Allemagne dominera-t-elle sur la durée ? Elle possède des jeunes joueurs qui vont remplacer les anciens et devenir de plus en plus importants pour l'équipe. Mais ils vont avoir besoin de temps pour trouver leur place.
L'Allemagne attend ce sacre mondial depuis longtemps. Joachim Löw mène son groupe depuis dix ans et il n'a jamais manqué grand-chose. Mais l'équipe n'a jamais perdu sa sérénité ni sa patience, elle a continué à travailler. Voyez par exemple un Lukas Podolski ou un Philipp Lahm, qui étaient déjà là à 20 ans et qui ont attendu d'avoir respectivement 29 et 30 ans pour enfin décrocher ce titre. L'expérience est essentielle pour arriver à ce résultat-là. Je trouve dommage que certains aient pris leur retraite internationale, parce qu'ils en avaient encore sous la semelle et auraient pu obtenir d'autres grandes victoires. Maintenant, l'Allemagne dominera-t-elle sur la durée ? Elle possède des jeunes joueurs qui vont remplacer les anciens et devenir de plus en plus importants pour l'équipe. Mais ils vont avoir besoin de temps pour trouver leur place.
Selon vous, quelles sont les tendances tactiques majeures au sommet du football mondial ?
Au Brésil, nous avons pu constater que le tempo était très élevé. Les équipes pressent très haut et se projettent très vite vers l'avant, dès la récupération du ballon. Les joueurs disposent également tous d'un gros bagage physique, technique et tactique. Tous ces ingrédients sont indispensables si l'on veut être au sommet.
Au Brésil, nous avons pu constater que le tempo était très élevé. Les équipes pressent très haut et se projettent très vite vers l'avant, dès la récupération du ballon. Les joueurs disposent également tous d'un gros bagage physique, technique et tactique. Tous ces ingrédients sont indispensables si l'on veut être au sommet.
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