lundi 13 octobre 2014

Federer remonte le temps

Roger Federer est de retour à la 2e place mondiale.
Roger Federer est de retour à la 2e place mondiale. (Reuters)
Vainqueur de Gilles Simon (7-6, 7-6) en finale à Shanghai, Roger Federer s’est adjugé le 23e Masters 1000 de sa carrière. Surtout, le Suisse, brillant vainqueur de Novak Djokovic en demi-finales, est toujours en course pour terminer n°1 mondial en fin de saison.
Le déclin, quel déclin ? Après une année 2013 où ses résultats auront connu une baisse plus que significative, Roger Federer est de retour à un niveau de performances qui lui permet, cette année, de rivaliser avec les tous meilleurs. La preuve avec ces deux succès consécutifs en Masters 1000 (Cincinnati et Shanghai), ce qui ne lui était plus arrivé dans une même saison depuis… 2006. Dans le même registre, le Suisse n’avait plus disputé cinq finales en Masters 1000 dans une même saison depuis 2007. Et il reste encore Bercy... "Tout se passe à merveille cette année, jubile le Bâlois, relayé sur le site officiel de l’ATP. Et j’ai encore beaucoup de grandes choses à accomplir cette année, ce qui est très agréable. D’habitude, tout ralentit un peu en fin de saison. Pas pour moi cette fois !"  
En franchissant le cap des 60 victoires, ce qu’il n’avait pu faire l’an passé, alors qu’il y était parvenu à chaque fois entre 2003 et 2012, Federer a déjà réussi sa saison, ou presque. Et cela se traduit nettement au classement ATP. Septième mondial au lendemain de l’US Open il y a un an, "Rodger" retrouve ce lundi la deuxième place dans la hiérarchie, en s’intercalant entre Rafael Nadal et Novak Djokovic. Et s’il pointe à 2 430 points du Serbe au classement technique, l’écart entre les deux hommes n'est que de 990 points à la Race. En clair, Federer, à 33 ans, possède encore une (belle) chance de terminer l’année en tant que n°1 mondial. Un pari qui reste à relever mais qui était loin d'être gagné en janvier dernier…
Avec plus de 3 000 points à distribuer, tout reste possible pour Federer, s’il continue à jouer à ce rythme (86% de victoires en 2014), et si Djokovic ne rafle pas tout comme en fin de saison dernière. Mais le principal problème du Suisse pourrait venir du calendrier. Avec Bâle, Bercy, le Masters et bien sûr la finale de la Coupe Davis à son programme, Roger Federer risque d’avoir du mal à courir deux lièvres à la fois. Logiquement, s’il devait faire une impasse, ce serait à Bercy, pour privilégier la Coupe Davis. Mais s’il se sent frais, rien ne dit qu’il ne tentera pas le coup. Après tout, Federer a décidé de défier le temps cette année. "Je m'amuse sur le court. Je joue comme j'espérais jouer à nouveau. Tout est parfaitement en place", souffle-t-il, confiant comme il ne l'avait plus été depuis longtemps.

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