mercredi 15 octobre 2014

Keita prolonge le plaisir et garde l'ambition

Keita prolonge le plaisir et garde l'ambition
© AFP
Alors qu'il a déjà 15 années de carrière derrière lui et une réputation qui n'est plus à faire, Seydou Keita entretient toujours des objectifs très élevés. Le milieu de terrain du Mali a signé en début de saison à l'AS Rome. À 34 ans, il espère ajouter un trophée à son palmarès déjà bien garni en aidant le club de la capitale italienne à remporter un Scudetto que les Giallorossi ont manqué de peu la saison passée.
"Le club a réalisé une très belle saison 2013/14 et je pense que nous pouvons faire au moins aussi bien cette année", annonce Keita au micro de FIFA.com. "Nous possédons un très bel effectif et les joueurs se connaissent bien. Notre entraîneur Rudi Garcia nous demande de pratiquer un football très offensif. Cela donne souvent des matches spectaculaires."

Depuis qu'il est arrivé à la Roma, Keita a déjà eu l'occasion de goûter au parfum de la Ligue des champions de l'UEFA, une compétition qu'il a remportée à deux reprises avec le FC Barcelone. Pour la présente édition, les Romains sont tombés dans la poule la plus relevée aux côtés du Bayern Munich, de Manchester City et du CSKA Moscou. "Après le tirage, tout le monde pensait que Munich et Manchester allaient se qualifier. Mais avec quatre points après deux journées, nous montrons que nous aussi, nous sommes là", prévient l'ancien Blaugrana.
Keita entretient des ambitions élevées en équipe nationale également. Il espère participer au Maroc à sa septième Coupe d'Afrique des Nations de la CAF. Dans le tournoi préliminaire, après trois journées, les Aigles occupent la deuxième place de leur groupe, à trois longueurs de l'Algérie, mais avec trois points d'avance sur leur premier poursuivant, le Malawi. Les deux premiers de chaque groupe seront qualifiés. "La sélection malienne est en reconstruction", estime Keita. "Pas mal de jeunes sont arrivés et sont encadrés par des joueurs plus expérimentés comme Adama Tamboura, Fousseini Diawara et moi-même. Mais cette phase de transition ne doit pas nous empêcher de nous qualifier pour le Maroc. C'est une priorité. Nous avons terminé troisièmes de la CAN en 2012 et 2013 et nous devons absolument y être encore l'année prochaine."
Un monde d'expérience
Né à Bamako en 1980, c'est dans la capitale malienne qu'il a fait ses classes au Centre Salif Keita, d'où sont notamment sortis Mahamadou Diarra et Cheick Diabate. À 17 ans, il est recruté par l'Olympique de Marseille, où il évolue d'abord avec les juniors, avant d'intégrer la réserve, puis l'équipe première en 1999. Aligné en championnat de France et même en Ligue des champions, il n'arrive cependant pas à gagner une place de titulaire. En 2000, Keita est prêté à Lorient, qui évolue alors en deuxième division. Il aide le club à monter en Ligue 1 et la saison suivante, il brandit la Coupe de France.
Malheureusement pour le Malien et les Merlus, cette épopée en coupe coïncide avec une descente en deuxième division. Keita est alors acheté par Lens, où il passe cinq années et s'impose comme capitaine. Son aventure suivante le conduit à Séville, où il s'engage pour trois ans et remporte la Supercoupe d'Espagne. Au terme de sa première saison en Andalousie, il est courtisé par le Barça. Il y passe quatre saisons glorieuses, qui se traduisent par trois Ligas, deux Coupes du Roi, trois Supercoupes d'Espagne, deux Ligues des champions, deux Supercoupes de l'UEFA et deux Coupes du Monde des Clubs de la FIFA.
En 2012, il décide de s'engager avec le club chinois de Dalian Aerbin. "Les fans ont été déçus quand j'ai signé en Chine et j'ai été assez critiqué", se souvient-il. "Mais comme je l'ai dit à l'époque, c'était une offre financière que je ne pouvais pas refuser. Sur le plan sportif, ça m'a également permis de découvrir autre chose. Après, quand j'ai voulu rentrer en Europe, le club ne m'a pas retenu."
En janvier 2014, Keita revient donc en Liga, à Valence, et prouve rapidement que malgré ses deux années d'exil asiatique, il n'a rien perdu de ses qualités balle au pied. "En Chine, j'ai continué à me comporter très professionnellement et sérieusement. Mon niveau n'a pas baissé", explique-t-il. Six mois après son retour sur le Vieux Continent, Keita plie à nouveau bagages pour reprendre la route, cette fois en direction de Rome. "Je ne sais pas combien de temps il me reste à jouer, mais tant que la motivation et l'envie seront là, je continuerai."

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